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atelier calligraphie et dessin
1 février 2016

Dialogue avec le papier

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Lors de mes innombrables essais calligraphiques j'improvise avec des papiers différents. Le bloc de bon papier bien cher "pour la calligraphie" acheté à la papeterie n'est pas pour moi. Bon allez, peut être pour la réalisation d'une commande... Mais quand j'écris sur de vieilles feuilles jaunies par le temps, c'est comme si je m'adaptais un peu à leur âge respectable. Je sors alors mes anciennes plumes ou mes calames. Le papier blanc très lisse est comme un sol englacé sur lequel je "patine" avec des plumes larges ou des pinceaux, et les improvisations ne s'arrêtent pas. Ai-je des préférences en matière de papier? Pas vraiment. J'aime le matériau qui s'adapte le mieux possible aux instruments choisis. Mais si le papier "résiste", cela peut aussi être intéressant. J'ai pris l'habitude de garder les emballages épais pour écrire sur leurs envers. Souvent la qualité de ce papier est excellente pour s'exercer. Boites à tartes de bons pâtissiers, emballages de produits de beauté, boites publicitaires: des nuances variées qui finissent par s’amonceler en collection impressionnante. Rattrapé juste avant de partir au recyclage, ce papier carton me sert généreusement. Il est parfois possible de gâcher un travail à cause du stress ressenti devant un papier rare et cher. Avec mes emballages je suis libre et créative. Je ne pense pas au résultat. Je m'amuse, je m'entraine, je les jette après. C'est drôle, je trouve, de ne pas donner un air trop "sérieux" à mon travail. Tout est éphémère. Ce qui reste - ce sont les moments de liberté du geste.

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